top of page
Rechercher
Photo du rédacteurCB2J

Rencontre avec des naturopathes

Samedi 24 octobre 2020, je fais du stop pour aller à la conférence de la soirée dans le fief alsacien d’Obernai. L’humeur n’est pas au beau fixe, loin d’être sobre.


La fatigue me pèse sur le mental qui veut la bagarre, provoquer une rixe dans les neurones, flots de pensées toxiques qui s’entretuent. Et cela fait mal. Qu’importe, pouce levée, sourire de mise, les voitures ne s’arrêtent pas pour autant, sauf une. C’est la bonne avec un jeune couple blondinet à bord. Pas vraiment d’échanges pendant le trajet seulement un instant de présence dans le silence.


Peu de temps après, je me retrouve devant 30 étudiants en naturopathie (de l'ANAE) inconnus au bataillon, mais heureux d’être arrivé à bon port pour dire quelques mots. Alors que le tourbillon des pensées a disparu, la clarté s’impose délicatement à ma vue. Que viens-je faire devant eux ? Témoigner d’une expérience face à la maladie. Me sens un peu troubadour de l’instant ce soir-là. Je voyage à travers les yeux des uns et des autres tour à tour.


18h30, La conférence est finie et place à l’espace des questions. C’est l’espace que je préfère, je m’y repose dans l’inaction, la langue au repos un instant mais pas pour longtemps. Des mains se lèvent, les choses sérieuses commencent ! Je laisse émerger les réponses droit au but et cela me met en joie. Un temps pour écouter les questions, un temps pour laisser émerger une éventuelle réponse, un temps pour respirer, aucuns sourcils ne froncent. En conclusion, à nouveau la vie m’offre une belle rencontre avec des inconnus qui m’accueillent pour une simple déclaration.



« Comment voyez-vous l’avenir ? » me demande-t-on.


Dans l’externe, transmettre mon expérience de la maladie à travers le monde et faire du bien aux gens, dans l’interne me préparer à mourir en paix. Comment ? S’entraîner à vivre l’instant le plus simplement, l’accueillir avec sérénité, dans la gratitude de pouvoir recevoir et donner. Avec cela, la mort devient lumineuse. On peut aussi mourir avant le moment fatidique. Au quotidien, en grande pompe, j’enterre les tensions physiques, les émotions négatives, les pensées négatives … près des Invalides.


Finalement je passe mes journées au cimetière, mais c’est pour la bonne cause. J’enterre pour déterrer l’Essentiel vers toujours plus de bon sens. Merci Obernai.



98 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page